🎥 Dessine-moi … un dériveur : Structure détaillée du Petit Prince de la Voile légère

Partagez cette pépite

Lorsqu’on commence la voile pendant l’enfance, le bateau d’apprentissage est souvent un dériveur. Mais le dériveur ce n’est pas réservé qu’aux enfants, loin de là ! Certains sont même plutôt réservés aux armoires à glace tant le bateau est puissant et instable (dériveur Finn) . Et il existe des compétitions pour les séniors. Il faut avoir plus de 65 ans pour pouvoir concourir à une régate de la catégorie Laser Radial Great Grand Master.

⬇  Quiz : testez-vous en fin d’article!  ⬇

Merci d’être indulgent : c’était ma première vraie vidéo avec montage 😉

dessin deriveur le petit prince a la voile legere

Lorsqu’on commence la voile pendant l’enfance, le bateau d’apprentissage est souvent un dériveur. Mais le dériveur ce n’est pas réservé qu’aux enfants, loin de là ! Certains sont même plutôt réservés aux armoires à glace tant le bateau est puissant et instable (dériveur Finn) . Et il existe des compétitions pour les séniors. Il faut avoir plus de 65 ans pour pouvoir concourir à une régate de la catégorie Laser Radial Great Grand Master.

Pour bien apprivoiser votre dériveur, il faut apprendre à le connaître, intimement, et passer du bon temps avec lui sur l’eau. Je vous propose ici de vous dessiner une structure classique d’un dériveur. Vous trouverez les éléments principaux qui le composent et leurs définitions.

Sur un dériveur, le gilet de sauvetage n’est pas une option : c’est obligatoire! Alors, mettez votre gilet et c’est partie pour un beau voyage avec le petit prince de la voile légère.

“Mais si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde.” Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

La coque et compagnie, pour que le dériveur flotte

La coque

La partie principale du bateau, c’est la coque. C’est elle qui nous permet de flotter sur l’eau !

Elle est le plus souvent en polyester et fibre de verre. La coque peut aussi être en bois, en époxy ou en fibre de carbone.

Pour pouvoir flotter la coque n’est pas pleine. C’est l’air qui se trouve à l’intérieur qui assure la flottaison. Il y a un ou des bouchons de  nable sur le tableau arrière. Comme ça, on évacue l’eau qui se serait infiltrées ou condensées à l’intérieur.

On n’oubliera de bien remettre les bouchons en place avant de partir naviguer pour ne pas couler le bateau : la voile, ça se passe au dessus du niveau de l’eau, pas en dessous.

Le liston

Sur les côtés de la coque, il y a du caouthcou. Pourquoi? C’est pour protéger la coque du bateau des chocs latéraux ! On installe une longue bande protectrice le long des deux côtés. C’est le liston.

Le pont

Sur l’avant de la coque, il y a une partie à hauteur de la coque ou un peu bombée : c’est le pont. Plus vers l’avant du pont, se trouve untaquet d’amarrag. On y fixe un bout pour remorquer le dériveur sur un chariot.

Le cockpit

Sur l’arrière de la coque, il y a une partie creuse où l’on s’installe pendant la navigation : c’est le cockpit. Cette partie du bateau est très accueillante : elle vous accueillera vous et l’eau qui passera par dessus la coque.

Heureusement, pour évacuer cette eau du cockpit il y a des solutions :

  • Les dériveurs autovideurs possèdent des trappes d’évacuation d’eau. Elles sont au niveau du tableau arrière.
  • Sinon leur tableau arrière ne remonte pas de sorte que le cockpit est ouvert à l’arrière.

Si vous naviguez sur un dériveur qui ne dispose pas de trappes d’évacuation de l’eau, n’oubliez pas de prendre avec vous une écope pour pouvoir écoper votre cockpit à la main, c’est à dire le vider de l’eau.

La dérive

Sous la coque se trouve une nageoire qui permet au bateau de s’appuyer sur l’eau : c’est la dérive. D’où son nom, le dériveur.

C’est une planche amovible qui se place dans une fente de la coque qui s’appelle le puits de dérive.

Elle peut être de type sabre : dans ce cas elle est relevable vers le haut et peut être sortie de son puits. Sinon, elle est de type pivotante : dans ce cas elle est rétractable sous la coque, vers l’arrière et reste à poste dans le puits de dérive.

Un cordage est généralement présent, il relie la dérive au cockpit,  pour ne pas perdre la dérive en cas de chavirage.

C’est grâce à la dérive que l’on peut remonter vers le vent!

La voile et ses supporters, pour que le dériveur avance

Le mât

La voile est supportée principalement par une pièce longue et fine verticale : le mât. On retrouve le mât en amont de la dérive, dans le cockpit ou sur le pont.

Sur certains dériveurs, la voile senroule autour du mât. On l’enroule partiellement en navigation pour réduire la puissance des voiles par vent fort. Et on peut l’enrouler complètement pour la stocker à terre.

La bôme

La base de la voile se fixe par une pièce longue et fine horizontale : la bôme.Et la bôme est ficèle au mât via une articulation, le vit-de-mulet.

À savoir aussi, la bôme se prolonge vers l’arrière au dessus du cockpit. C’est le vit-de-mulet qui permet à la bôme de se déplacer latéralement.

La bôme peut faire très mal lorsqu’elle passe rapidement d’un côté à l’autre du bateau. Attention à son passage lorsqu’on empanne, c’est à dire lorsqu’on passe l’axe du vent avec le vent venant de l’arrière du bateau.

La bôme et le mât font partie de la famille des espars.

La grand-voile

Les dériveurs simples ne possèdent qu’une voile : la Grand Voile.

Pour installer la voile, soit il faut la hisser au mât avec un cordage, qui s’appelle une drisse, soit elle s’enfile comme une chaussette autour du mât. La partie avant de la voile, le guindant, se fixe au mât.

La voile est un “patchwork” de bandes de tissus : les laizes.

Sur le bateau, comme en voiture, vous avez un mort : vous ne voyez pas ce qu’il se passe derrière la Grand-Voile. Mais certaines grand voiles disposent d’une fenêtre pour voir si vous ne foncez pas vers une bouée ou un autre bateau et éviter la collision. C’est une petite ouverture, faite d’une toile transparente, dans la grand-voile.

Certaines voiles ont des lattes qui permettent de maintenir la partie arrière de la voile, qui s’appelle la chute.

La base de la voile, la bordure, se fixe à la bôme.

L’écoute de grand-voile

Un système de cordage et de poulie relie la bôme au cockpit : c’est le palan d’écoute. Le palan est le nom du système composé de plusieurs poulies qui démultiplie les forces. C’est grâce au palan que vous pouvez ajuster votre voile sans efforts malgré la pression du vent exercée sur la voile.

Les poulies sont des pièces cylindriques où passe un bout. L’écoute est le bout qui permet de régler l’angle d’une voile par rapport au vent. Dans le cas de la Grand Voile, on modifie l’angle de la bôme par rapport à l’axe du bateau.

Le palan d’écoute est:

  • soit au milieu de la bôme  et descend dans le cockpit
  • soit il part de l’arrière du bateau à partir une pâte d’oie, de forme triangulaire, longe la bôme puis descend dans le cockpit.

Des bouts complémentaires, pour que la fête soit plus belle

Les 3 bouts qui suivent ont pour effet principal de tendre chacun un des trois bords de la voile

Le hale-bas

Le hale-bas permet de tendre la chute de la voile vers le bas. C’est un palan, composé d’au moins deux poulies et d’un bout.  Il prend également le relai de l’écoute de la Grand Voile pour maintenir la bôme vers le bas lorsqu’on est au allure portante, c’est à dire lorsque le vent vient de l’arrière du bateau et que l’on relâche (“choque”) l’écoute.

Le cunningham

Le cunningham permet de tendre le guindant de la voile vers le bas. C’est aussi un palan. Si vous arrivez à placer ce mot au Scrabble, chapeau bas!

La bosse d’empointure

La bosse d’empointure permet de tendre la bordure de la voile vers l’arrière. Ce bout revient vers le cockpit en longeant la bôme.

Le gouvernail du dériveur, en costume 4 pièces, pour contrôler le cap avec classe.

Le gouvernail sert à diriger le bateau. Il est en deux patrie :

  • une partie manipulée à la main, la barre;
  • et d’une autre partie au contact de l’eau, le safran.

Le safran et la tête de safran

Le safran est une nageoire du bateau, qui se trouve à l’arrière de la coque. C’est une planche qui est mobile et fixée au tableau arrière du bateau grâce à la tête de safran.

La tête de safran fonctionne comme les gonds d’une porte. La partie mâle, ce sont les aiguillots. Ils sont fixés au safran. Et ils pivotent dans la partie femelle, les fémelots. Eux sont rattachés à l’arrière du bateau.

La tête de safran possède aussi un axe horizontal qui permet de relever le safran. Sur certains dériveurs, un cordage permet de maintenir le safran en position basse pendant la navigation.

La barre et le stick

La barre est un tube. Elle est directement relié au safran. Le safran permet de diriger le bateau. Le stick ou allonge de barre, prolonge la barre. L’articulation qui relie le stick à la barre permet d’orienter librement le stick dans toutes les directions. Il permet de pouvoir gouverner le dériveur en étant plus vers l’avant du bateau.

Le stick est aussi très pratique lorsque vous êtes au rappel, penchés vers l’extérieur, pour garder le bateau à plat. Vous allez mettre vos pieds sous les sangles de rappel du cockpit. Les jambes tendues à l’horizontale. Vos fesses dépassent de la coque. Vous vous en doutez : ça fait bien travailler les abdos !

J’oubliais la girouette !

On ttrouve la girouette soit en tête de mât, soit à l’avant du bas du mât. Sa pointe fine donne l’indication d’où vient le vent.

Le stockage à terre, parce que toutes les bonnes choses ont une fin

Pour déplacer le dériveur hors de l’eau, on utilise un chariot de mise à l’eau. Le dériveur se fixe au chariot. Comment ? Grâce à un bout fixé au taquet d’amarrage. Celui ci est placé à l’avant du dériveur. Le bout relie le taquet du réveur au chariot.

Attention à la sortie de l’eau, avant de sortir du bateau, on relève ou on retire ses deux nageoires, dérive et safran, avant qu’elle ne touche le fond.

Dériveur : de nombreux modèles, parce que la diversité est une force

Pour conclure cette présentation générale sur les caractéristiques du petit prince, voici quelques exemples de dériveurs simples :

Optimist , Open Bic (enfant, ado)

Benji 380 (enfant, adulte, taille de la voile)

Laser 4.7 (adolescent)

Les trois suivants sont des supports aux Jeux Olympiques:

Pour homme : Laser Standard

Pour femme : Laser Radial

Aussi pour homme : Finn

Et vous?

Votre voyage avec le petit prince de la voile légère touche à sa fin, j’espère que vous l’avez apprécié. Il y a un quiz à la fin de l’article pour faire le point sur vos connaissances.
Laisser un commentaire sur le blog si vous avez trouvez cette vidéo utile !

C’était Ted du blog a la voile.

Pour voguer encore plus loin :

Quiz en 7 questions

Pour aller plus loin, testez vos connaissances avec ce quiz en 7 questions :

Vous avez aimé cet article ? Vous pouvez le partager et en découvrir d’autres qui vous plairont sans doute, juste en dessous.


Merci d’avoir lu cet article !

Pour aller plus loin, vous êtes libre de recevoir gratuitement :


Le guide pour bien débuter à la Voile
Cliquez ici

Partagez cette pépite

2 réflexions au sujet de « 🎥 Dessine-moi … un dériveur : Structure détaillée du Petit Prince de la Voile légère »

    1. Ted Auteur de l’article

      Avec plaisir, j’ai tenté de condenser l’essentiel sur le dériveur, un incontournable de la voile légère. Content que cette vidéo vous aie plu!

      Répondre

Laisser un commentaire