🎥 Prendre un ris : Les 5 prérequis pour comprendre comment BIEN faire la manoeuvre

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Comment prendre un ris ?

J’aurai pu vous faire une vidéo type :

  • étape un, on fait ceci;
  • étape deux, on fait cela.

Mais franchement.

Je ne vois pas trop l’intérêt d’apprendre bêtement chacune des étapes, sans réellement comprendre l’intérêt de ce qu’on fait.

Et puis, si c’est qui vous intéresse, vous pouvez le trouver un peu partout sur la toile.

Mais pourquoi est-ce qu’on fait telle ou telle action, ça par contre.

Pffff

J’ai pas vu.

Savoir le pourquoi vous donne le contrôle.

Savoir le pourquoi va vous permettre de déduire par vous même :

  • dans quel ordre on réalise chaque action;
  • comment anticiper les problèmes qui peuvent survenir;
  • quelles actions seront les plus appropriées en cas de problème.

Ca vous dit qu’on vois tout ça ensemble?

Pour cela on va aborder les 5 prérequis pour prendre un ris :

  • Prérequis #1 : Pourquoi est-ce qu’on va prendre un ris ?
  • #2 : C’est quoi exactement prendre un ris ?
  • #3 : Comment préparer la Grand Voile avant de l’ariser ?
  • #4 : Quels sont les postes importants de la prise de ris ?
  • Prérequis #5 : Pourquoi et comment identifier les bouts et leurs taquets avant la manoeuvre ?

C’est parti !

Salut les voileux, j’espère que vous allez bien. C’est Ted, voici une nouvelle vidéo de Barreatribord.

Comme toujours l’objectif de cette vidéo est que vous puissiez progresser en voile, sans perdre vos acquis.

Si ce n’est pas encore le cas, vous pouvez télécharger le guide que je vous offre pour bien démarrer à la voile.

Le lien se trouve ici : https://a-la-voile.fr/ebook-debuter-voile

Aujourd’hui on va voir la manoeuvre de prise de ris.

En commençant par le premier requis.

# 1 : Pourquoi est-ce qu’on va prendre un ris ?

Comment vous le savez.

Pour faire de la voile.

Il faut du vent.

Mais parfois, il y en a trop.

Et on perd le contrôle du voilier.

À quoi on s’aperçoit qu’on perd le contrôle du bateau ?

Plusieurs symptômes pointent vers une surpuissance non maîtrisée :

D’abord le bateau est plus ardent.

Le bateau aura tendance à se diriger vers le vent de manière intempestive.

Ces départ au lof perturbent notre route.

On voudrait garder un cap, mais le bateau veut spontanément lofer.

Ensuite, la pression de la barre est plus forte.

La pression qui s’exerce sur la barre est plus grande.

C’est une conséquence d’un bateau plus ardent.

L’angle de barre pour conserver le cap du bateau est plus grand.

On doit forcer le bateau à s’éloigner du vent, à abattre.

Et enfin, la gîte du bateau devient excessive.

L’inclinaison du bateau sous le vent va s’accentuer. La pression du vent sur les voiles va incliner le bateau dans la direction opposé du vent.

Contrairement aux deux symptômes précédents, la gîte excessive n’est identifiable qu’aux allures de près. C’est à dire lorsque le vent vient de l’avant du bateau.

On pourra mettre tout le monde au rappel.

On essayera de placer tout l’équipage à la contre gîte.

Rien n’y fait.

Le bateau ne se redressera pas. On est ralenti. Et on dérive beaucoup.

Alors on peut essayer de ruser.

L’idée c’est de jouer sur les réglages pour retrouver la maîtrise du bateau.

On va par exemple :

  • aplatir la voile d’avant et la grand voile;
  • ouvrir le haut des voiles.

Mais tout ça, ça ne suffit pas forcément.

Pour la sécurité de l’équipage et la bonne marche du bateau, il faut agir.

Maintenant.

Et vite.

Aux grands maux, les grands remèdes.

On doit réduire la voilure.

Ainsi, on adapte notre voilure à l’intensité du vent.

Cela s’appelle porter la voile du temps.

Pour réduire la voilure au niveau de la Grand Voile, on va faire une manoeuvre qui s’appelle la prise de ris.

On vient de voir les circonstances où on doit prendre un ris.

Le vent forcit, le bateau devient incontrôlable.

Savoir prendre un ris rapidement et de manière efficace est donc essentielle pour la sécurité.

Et sur un bateau, qu’est-ce qui rime avec sécurité ?

GILET bien sûr !

Le gilet de sauvetage est un indispensable pour votre sécurité.

Gilet,

Sécurité.

Tu dois mettre ton gilet,

Pour ta sécurité.

Pour pouvoir naviguer;

Si le vent t’a forcé;

Un ris sur la GV.

Il ne faut pas blaguer;

L’enjeu c’est ta santé;

Et celles des équipiers.

Pour votre sécurité,

Il faut mettre le gilet.

Sécurité,

Gilet.

Merci, merci, merci.

Vos applaudissements me touchent profondément.

Mais l’important c’est que vous reteniez bien ceci :

Lorsqu’il est temps de prendre un ris sur GV, c’est qu’il faut mettre sur vous votre gilet de sauvetage.

Je ferme la parenthèse sécurité.

Pour bien réaliser la manoeuvre de prise, il faut déjà savoir ce que c’est exactement.

On vient de voir quand la faire.

Voyons voir en quoi cela consiste avec le prérequis numéro 2.

C’est quoi exactement prendre un ris ?

Si cet article vous a plu jusqu’ici, merci de me le dire en commentaire ou aimer la vidéo.

Ca m’encourage à réaliser des vidéos comme celle-ci.

#2 : Qu’est-ce qu’une prise de ris ?

Revenons aux bases.

Une prise de ris, c’est la réduire la voilure de la Grand Voile.

La Grand Voile, c’est une voile.

La voile est triangulaire.

Elle a donc trois angles.

On les appels des points.

Notez qu’on ne réduit pas la voilure par le milieu, mais par le bas.

Du coup, on va dire adieu aux angles du bas de notre triangle.

En prenant un ris, on va changer deux des points de la voile.

On conserve le point de drisse, qui se trouve tout en haut.

C’est là où on place la drisse qui va permettre de hisser la voile.

Par contre à l’arrière et à l’avant, y a du changement !

A l’arrière, le point d’écoute va être modifié.

Idem pour le point d’amure qui est à l’avant.

Pour conserver le nouveau point d’amure au niveau de la bôme, on utilise généralement :

  • un crochet, placé entre la bôme et le mât. Le croc de ris.
  • un oeillet, placé l’avant de la Grand Voile. L’oeillet d’amure du ris.

On va placer le croc dans le trou de l’oeil.

Pour maintenir le nouveau point d’écoute à l’arrière de la bôme, on utilise un autre système.

Cette fois c’est une manoeuvre qui va permettre de fixer le point d’écoute à la bôme.

On l’appelle la bosse de ris.

On a donc :

  • un oeillet, placé l’arrière de la Grand Voile. L’oeillet d’écoute du ris.
  • une bosse de ris, qui passe par cet oeillet.

Le point de tire de la bosse de ris sur la bôme, il est où?

Sa place idéale dépend de la position de l’oeillet de d’écoute du ris.

La bosse de ris doit tirer la voile vers le bas et vers l’arrière.

Le point de tire doit donc être placé, devinez où?

Vous brûlez là.

Oui, exactement,.

C’est bien ça.

Le point de tire doit être placé à l’arrière et en bas de l’oeillet.

Pourquoi je vous fais ch…

Je veux dire pourquoi je vous em…

Franchement pourquoi est-ce que je vous parle de point de tir?

Et bien c’est parce qu’il est parfois mobile.

Si c’est le cas, il faut s’assurer qu’il soit bien placé pour aplatir correctement la voile.

Je ferme la parenthèse sur le point de tir.

Et le vent alors?

Il reste constant?

Il ne va pas s’intensifier encore un peu plus?

Bien sûr que oui.

Le vent ne va pas bouder son plaisir.

Après avoir réduit la voilure, ça ne suffit pas forcément.

On navigue quelque temps avec la Grand Voile arisée.

Et puis.

Petit à petit.

On ressent encore les même symptômes :

  • le bateau fugue au vent;
  • les biceps du barreur souffrent;
  • tout s’écroule dans le carré et les cabines sous l’angle excessif de la gîte.

C’est grave docteur?

Non, non.

Ne vous inquiétez pas.

Vous n’avez pas de toux sèche, ni de fièvre?

Alors ce n’est pas bien grave. #restezchezvous.

Mais alors.

Comment on s’adapte quand le vent forcit?

Et bien les maîtres voiliers nous sauvent la vie !

Ce sont de véritable magicien.

D’un coup de baguette magique.

POUF !

Ils font apparaître…

… des lapins !

Malheur !!!

Non, non.

Ils font apparaître sur la Grand Voile :

  • non pas un;
  • ni même deux;
  • mais bien trois bandes de ris !

Olééééééééééé!!!!!!!!!

Cela va nous permettre de réduire davantage la GrandVoile.

On pourra jouer avec 4 surface de toile :

  • Grand Voile pleine;
  • Grand voile arisée avec un ris
  • GV avec 2 ris;
  • GV à 3 ris.

Comme ça, on peut naviguer avec la Grand Voile plus longtemps.

Sans compromettre l’assiette du bateau : on garde une gîte confortable.

Ni remettre en question notre route : le bateau ne part pas au lof.

Que demander de plus ?

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Ca oui.

Quoi d’autre?

Trois choses.

Premièrement, une Grand Voile prête à se faire réduire.

Deuxièmement, un équipage à la hauteur de l’évènement !

Troisièmement, un matos paré à être dégainé pour tirer dans le mille.

Je décline toute responsabilité quant aux interprétations marécageuses de mes propos.

On va voir tout ça dans l’ordre.

À commencer par notre sublime Grand Voile.

#3 :Comment déstresser la Grand Voile avant de l’ariser ?

Elle a quand même son mot à dire, non?

Après tout, c’est à elle qu’on va réduire la voilure.

Pour travailler la GV, il faut y mettre les formes.

Il faut lui faire la cour à cette gente dame.

La mettre dans de bonne disposition.

Faire en sorte qu’elle relâche tout son stress.

Qu’elle soit bien détendue.

Bref, on va libérer toutes les tensions qui pourraient s’exercer sur elle.

Parce qu’il y a beaucoup de sources de pression qui pèsent sur ces épaules..

On va l’aider à évacuer tout ça.

Qu’on se le dise : le quotidien de la GV n’est pas facile tous les jours.

Mais qu’est-ce qui peut bien mettre la Grand Voile sous tension?

Listons les sources de stress de la Grand Voile.

Notre objectif sera de les éliminer ou au moins de les réduire.

Bien sûr, on fera tout cela avant de prendre un ris.

Pendant la prise de ris, le vent nous gonfle !

Première source de tension sur la GV : c’est le vent !

Le vent nous gonfle notre Grand Voile.

C’est grâce à lui qu’on avance.

Par contre.

Quand on veut réduire la voilure de la Grand Voile, le vent nous gonfle tout court.

Une voile gonflée aura du mal à redescendre.

Et on risque d’abîmer les coulisseaux.

Vous connaissez les coulisseaux?

Ce sont des petites pièces réparties tout le long du guindant, à l’avant, de la voile.

Ils permettent de guider la voile dans le mât.

Ce sont des pièces fragiles.

Il faut les ménager.

Comment faire pour que le vent ne gonfle pas notre Grand Voile?

Hmmmmmmm

Connaissez-vous un moyen de ne plus avoir une voile gonflée ?

Exactement.

La voile va faseyer.

C’est à dire la faire battre comme un drapeau au vent.

On va faire en sorte qu’elle ne porte plus.

Pour cela rien de plus simple.

C’est l’angle entre le vent et la voile qui détermine si la voile sera “gonflée” ou faseyante.

Pour modifier l’angle d’incidence, on a deux possibilités

  • Soit on va déplacer la voile et conserver notre cap.
  • Soit on va conserver le réglage de notre voile et on va modifier notre cap.

Avec un grand angle d’incidence, le vent tape plus directement dans la voile.

C’est ce qui se passe lorsqu’on ferme la voile.

On dit qu’on la borde. On tire dessus avec une manoeuvre : l’écoute.

C’est aussi ce qui se passe lorsqu’on s’éloigne de la direction du vent, on dit qu’on abat.

Le vent aura le champ libre pour pouvoir pousser les voiles.

Et les voiles seront bien gonflées.

À l’opposé, on peut réduire l’angle d’incidence.

Pareil, vous avez le choix.

Première possibilité, vous pouvez changer votre cap.

Vous allez lofer. C’est à dire vous rapprocher du vent pour diminuer l’angle d’incidence vent-voile.

Deuxième possibilité, vous pouvez changer le réglage de la voile.

Vous allez choquer. C’est à dire ouvrir la voile en relâchant son écoute.

Plus on a un angle voile-vent petit, plus les voiles vont faseyer.

Tadam!

Voilà notre solution !

Récapitulons.

Pour faire faseyer les voiles, on peut :

  • Lofer : c’est à dire aller vers le vent;
  • Choquer : ce qui signifie ouvrir la voile en relâchant son écoute.
  • Ou mixer les deux : ce qui revient à lofer et choquer.

Devinez ce qu’on fait ?

Pour lofer, taper 1.

Taper 2 pour choquer.

Si vous voulez mixer le milkshake, taper 3.

Et enfin pour valider taper sur la touche “étoile”

barreatribord top chrono question quiz test

La bonne réponse est la réponse 3 !

On va faire les deux !

On va réaliser les deux actions précédentes.

En plus de l’action du barreur, pour lofer, on va aussi agir sur les manoeuvres pour choquer.

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiii !

On va lofer à fond : Cap sur le lit du vent !

C’est top ça !

Allons-y alors !

Mais euh.

Y a pas un risque de faire ça ?

Si nos voiles faseyent, alors on va perdre de la vitesse.

On ne va pas pouvoir avancer et perdre le contrôle de notre voilier…

Oulala, ça sent pas bon mon capitaine.

Du calme.

Pas d’affolement.

On a deux voiles.

Elles sont interdépendantes, c’est vrai.

Mais on peut régler une voile indépendamment de l’autre le temps de la manoeuvre.

On va faire en sorte que ce soit seulement la Grand Voile qui faseye, et pas la voile d’avant.

Ahaaaaaaa!

Comme ça, on va pouvoir avancer qu’avec la voile d’avant.

Par contre, on choisira bien notre allure.

En naviguant à une allure de portant, la voile portera toujours.

Et on ne pourra jamais la faire faseyer. 

C’est ballot.

Voilà pourquoi on va lofer suffisamment pour chercher une allure de près, pour aller vers le vent.

En conservant toujours notre génois gonflé.

Alors d’après vous, pour le garder bien gonflé…

… On fait quoi avec le génois?

Tout à fait.

Vous avez raison.

On va faire l’action inverse de la Grand Voile.

La Grand Voile, l’on choquer.

Le génois, on va le border.

On va fermer la voile d’avant pour que l’angle d’incidence avec le vent reste suffisamment grand.

Et bon éventuellement, on pourra s’aider d’un appui moteur par mesure de sécurité.

On est voileux mais pas non plus anti moteur, hein…

Mission accomplie James : Vous venez de supprimer la pression du vent.

Et sauvez le monde au passage.

Oui, oui.

On a réussi à faire faseyer la Grand Voile, sans perdre le contrôle de notre voilier.

On a pour cela agit sur deux manoeuvres : l’écoute de la Grand Voile et celle du génois.

Voyons maintenant les autres manoeuvres à manipuler pour libérer toutes les tensions de la Grand Voile.

Les bouts stresseurs reliés à la bôme

On sait que l’on va devoir choquer l’écoute de la Grand Voile.

Mais il y a une manoeuvre qui joue dans la même équipe que l’écoute de Grand Voile.

Il s’agit du hale-bas de bôme.

Le hale bas de bôme est placé sous la bôme, tout comme l’écoute de Grand Voile.

Il va donc tirer sur la Grand Voile.

On doit éliminer cette tension.

Pour cela, vous l’avez deviné, on va devoir choquer le hale bas.

Le hale bas est en général choquer au près, mais il doit être bien repris au portant.

Alors bien vérifier qu’il est bien choquer avant de commencer à prendre un ris !

Petit bonus : il y a un autre bout à choquer !

On ne le trouve pas sur tous les bateaux, mais il faut quand même le mentionner.

C’est un réglage du guindant, de l’avant de la GrandVoile.

C’est le cunningham.

Il permet de régler la tension au guidant, lorsque la tension de la drisse ne suffit pas.

On va lui aussi le choquer.

L’objectif est toujours le même.

Libérer, encore une fois, la tension qui s’exerce sur la Grand Voile.

Vous remarquerez que ces trois bouts sont tous placés sous la bôme :

  • L’écoute de Grand Voile;
  • Le hale bas;
  • Et le cunningham.

En parlant de la bôme !

C’est elle aussi une source de stress pour la Grand Voile !

La bôme n’est pas au régime sans sucre

C’est qui qui supporte à longueur de journée tout le poids de la bôme.

C’est bibi !

Dès qu’on navigue, c’est la Grand Voile qui maintient la bôme.

Et la bôme, elle pèse lourd.

Alors on doit s’en débarrasser.

Je veux dire, soulager la Grand Voile.

Et pour ça, on peut compter sur la timide de la famille des manoeuvres.

C’est une demoiselle qui est très discrète sur un voilier.

Et pourtant, elle peut nous rendre de grand service !

C’est pas parce qu’elle n’est pas blonde, qu’on ne doit pas s’en occuper.

Je veux parler de la balancine.

On l’oublie trop souvent.

Mais la balancine, elle compte pas pour des prunes.

Elle ne sert pas juste :

  • à soulever la bôme lorsqu’on quitte le navire
  • ou lorsqu’on fait un apéro dans le cockpit au mouillage.

Reprendre de la balancine va permettre aussi de soulager la Grand Voile.

On dit qu’on pèse la balancine. Sûrement parce qu’on utilise souvent son poid pour la tirer ? On peut aussi tirer un coup à l’horizontale vers l’extérieure du bateau.

Dédicace spéciale à la balancine : On t’aime.

Reprendre de la balancine à un autre avantage lorsqu’on prend un ris.

On va en reparler un peu plus tard.

Nous venons de faire le point sur les sources de stress de la Grand Voile.

Maintenant, on sait ce que l’on doit faire pour libérer les tensions.

Maintenant, qu’on a notre liste d’actions, restent à savoir qui fait quoi.

Parlons des équipiers sur le bateau.

#4 : Quels sont les postes importants pour prendre un ris ?

Bon.

Les équipiers sont ce qu’ils sont.

Chaque personne peut apporter sa pierre à l’édifice.

Et jouer un rôle important dans l’équipage.

Les prérequis des équipiers vont varier en fonction des caractéristiques du voilier :

  • la disposition des bouts;
  • l’équipement sur le bateau, c’est à dire le gréement.

Et cela va dépendre aussi de la composition de l’équipage :

  • nombre d’équipiers qui participent aux manoeuvres;
  • expérience des équipiers.

On va voir ici, l’essentiel pour réussir la manoeuvre de prise de ris.

Prêt(e)?

Oui ?

Alors c’est parti !

Distribuer les rôles

Il faut tout d’abord distribuer les rôles.

Encore faut-il savoir de quels rôles ont à besoin?

J’y viens !

Voici donc les acteurs dont on a besoin :

  • Un piano au piano
  • Un numéro 1 au pied de mât
  • Un barreur à la barre
  • Un régleur à l’écoute de Grand Voile
  • Un autre régleur à l’écoute de voile d’avant (génois par exemple)

En fonction de la disposition du bateau et de la composition de l’équipage :

  • on pourra se passer de certains acteurs
  • une même personne pourra jouer plusieurs rôles

Voici quelque exemple :

  • On aura pas besoin de quelqu’un au pied de mât
    • Si on a une prise de ris automatique, on le verra dans une prochaine vidéo.
  • On aura pas besoin de quelqu’un au piano
    • Si les manoeuvres utilisées sont renvoyés au pied de mât
  • On aura pas besoin de quelqu’un à la barre
    • Un pilote automatique fait très bien l’affaire
  • On aura pas  besoin de quelqu’un à l’écoute de Grand Voile
    • les actions sont simples et rapides à réaliser, pas besoin d’avoir une personne dédié, le barreur peut le faire par exemple
  • On aura pas  besoin de quelqu’un à l’écoute de génois
    • Idem que pour l’écoute de GV, les actions sont simples et rapides à réaliser, pas besoin d’avoir une personne dédié.

Bref, c’est comme toute manoeuvre sur un voilier.

On peut prendre un ris tout seul. Comme un grand.

En solitaire, cela demande juste quelque aller retour.

Et une bonne préparation.

Parce qu’on a moins de marge de manoeuvre et de bras pour aider, si ça se passe mal.

En solitaire ça va prendre aussi un tout petit peu plus de temps.

En équipe, il y a une règle à respecter.

Une seule règle pour réussir :

SYN-CHRO-NI-SER

Pour bien enchaîner chaque étape.

Il faut synchroniser la manoeuvre.

Communiquer avant et aussi pendant la manoeuvre.

Prévenir quand son action est terminé.

Que chaque personne sache quoi faire.

Et quand faire quoi.

Sur quelle manoeuvre chacun doit agir.

Pour ça il faut bien sûr avoir identifier d’avance chaque manoeuvre que l’on va utiliser.

#5 :  Pourquoi et comment identifier les bouts et leurs taquets avant de prendre un ris ?

On va donc identifier les manoeuvres avant la manoeuvre.

Vous me suivez?

Il nous faut aussi repérer les taquets coinceurs qui bloquent chacune de ces manoeuvres au piano.

Faisons l’inventaire des manoeuvres dont on aura besoin.

N’hésitez pas à lire plus d’une fois cette liste.

Voire mieux.

Prenez des notes !

Votre attention s’il vous plaît.

Voici celles que vous attendez tous … les Manoeuvres !

Dans leur ordre d’apparition sur scène :

Premièrement l’écoute de génois

  • C’est lui qui nous permettre de continuer d’avancer pendant la manoeuvre

Deuxième ex aequo le cunningham et  le hale bas de la bôme

  • Ces manoeuvres ne sont pas indispensables à la marche du bateau

Troisièmement l’écoute de Grand Voile

  • C’est en choquant l’écoute de la GV que l’on donne le coup d’envoi de la manoeuvre. Le chrono est lancé.

Quatrièmement la balancine

  • Parce qu’on l’aime et on ne l’oublie plus celle là, ok?
  • Et aussi parce que tous les bouts qui tirent la bôme vers le bas sont choquer, donc on peut enfin utiliser la balancine

Cinquièmement la drisse;

  • Maintenant on est prêt à travailler sur la GV, vu que toute les sources de tensions ont été supprimées
  • Elle va nous permettre de changer de point de drisse

Et pour finir la bosse de ris

  • Grâce à elle, on va plaquer notre nouveau point d’écoute sur la bôme.

On a 6 bouts à identifier.

Pour les écoutes, c’est assez simple.

Les écoutes de génois sont à l’arrière du génois.

L’écoute de la Grand Voile, c’est le palan le plus à l’arrière de la bôme.

Le palan ?

C’est le gang des bouts et des poulies. Grâce à lui, vous avez une force décupler pour pouvoir défoncer le coffre fort de la banque. Et accessoirement le palan vous permettra aussi de border la Grand Voile, même dans un vent de Force 7 Beaufort.

Le hale bas et le cunningham sont tous les deux en dessous et à l’avant de la bôme. Ce sont en général des palans. Mais de plus petite taille.

Notez que le hale bas à parfois un bras bionique qui couine lorsqu’il n’est pas border.

La balancine est facile à identifier dans un cas précis.

Lorsqu’elle n’est pas renvoyée au cockpit.

Alors elle est fixée au pied de mât, à un taquet dédié.

Son taquet est placé à la verticale sur le mât.

Les deux dernières manoeuvres sont les plus joueuses.

La drisse de Grand Voile et la bosse de ris numéro 1 aiment faire des blagues.

Alors elles se cachent.

Elles se font passer pour des manoeuvres qu’elles ne sont pas.

Ce sont les joyeux lurons du groupe.

Jamais les dernières à faire une petite farce.

On crois avoir trouver la drisse de la Grand Voile.

Raté !

C’est la drisse du génois.

On est convaincu d’avoir en main la bosse de ris numéro 1.

Encore raté !

Vous avez en réalité trouver la bosse de ris numéro ….3 !

Même joueur joue encore.

On avait dit que prendre un ris devait être une manoeuvre rapide, non?

Vous voyez que l’on ne peut pas faire l’impasse sur le repérage des différentes manoeuvres avant la prise de ris.

Mais alors comment s’en sortir dans cette jungles de bouts???

Menez l’enquête !

Aidez vous des motifs et des couleurs des manoeuvres.

Étape 1 : Vérifiez les taquets coinceurs

Il n’y ai pas de message caché sur les taquets coinceurs du piano ?

Ils sont souvent cryptés mais avec de la chance, il reste lisible.

Vous avez les noms des bouts indiqués sur les taquets ?

Super !

Suivez le chemin du bout pour vous assurer que l’étiquette dit vrai.

N’oubliez pas les motifs et les couleurs sont vos alliés dans cette tâche.

Il n’y a rien d’indiquer sur les taquets ?

Passez à la deuxième étape.

Étape 2 : Demandez aux voisins.

Ils ont leur avis sur la question, non?

Est-ce qu’ils savent réellement de quoi ils parlent?

Ne faites pas une confiance aveugle à vos équipiers.

Examiner le chemin du bout avec attention.

Vous allez pouvoir valider par vous même les bruits de couloirs.

Toujours pas trouver la drisse de Grand Voile et la bosses de ris 1 ?

On passe à l’étape suivante.

Étape 3 : Procédez par élimination

Faites le point sur les bouts que vous connaissez déjà.

Ensuite observer l’arrière de la Grand Voile, c’est la chute.

La bosse la plus basse, on l’a vu, c’est la bosse de ris numéro 1.

Plus haut c’est la numéro 2

Et tout en haut, il y a la bosse de ris numéro 3, si le bateau est équipé de trois ris.

Tout le monde ne s’équipe pas pour du vent de force 6 Beaufort, c’est bien dommage.

Pour les drisse, il faudra aller au pied du mât.

Là où les bouts s’introduisent dans le mât, il y a parfois leurs noms indiqués.

Souvent “In english”. Main pour la GrandVoile.

Bon, si rien de tout ça ne fonctionne, il vous reste toujours la quatrième étape.

Étape 4 : Expérimentez !

Tirer sur tout ce qui ressemble de prêt ou de loin à un bout.

Border légèrement.

Et observer ce qui se passe.

Rien ?

Alors faites l’opposé.

Choquer légèrement.

Ca fonctionne particulièrement bien pour démasquer les drisses sous couverture.

Avec ça, les bouts du bateau n’auront plus aucun secret pour vous.

Et pour finir, en désespoir de cause, vous avez toujours l’ultime étape.

Étape 5 : Appelez un ami

Appelez à l’aide !

Téléphonez à propriétaire du bateau et demandez lui qui est qui.

Bon, cela dit en passant, vous auriez dû vous renseigner avant quand même.

Du coup, c’est un peu l’étape “honteuse”.

Mais il faut parfois faire preuve de courage.

Et avoir les c…s, ou plutôt le cran, de demander de l’aide.

Alors soyez fort et décrochez ce téléphone !

Conclusion

Comme promis on va vu ensemble les 5 prérequis pour prendre un ris :

Numéro 1 : Vous connaissez maintenant l’intérêt de prendre un ris, ainsi que le port du gilet pour votre sécurité.

Vous avez même une petite chanson pour vous en souvenir !

Numéro 2 : Vous savez exactement comment fonctionne une prise de ris.

On s’est fait un petit schéma de la Grand Voile pleine jusqu’à la Grand Voile avec 3 ris.

Numéro 3 : On a détaillé comment faire pour préparer au mieux la Grand Voile.

Vous pouvez maintenant déstresser une Grand Voile comme personne.

Numéro 4 : Vous avez aussi appris à identifier les postes nécessaires pour prendre un ris.

On a même vu comment s’adapter à la disposition du bateau et à l’équipage.

Numéro 5 : Vous avez toutes les clés pour pouvoir identifier les bouts et les taquets indispensables à la manoeuvre.

Et vous avez le courage de décrocher votre téléphone pour suivre l’étape 5 s’il le faut.

Avec tout ça, vous êtes maintenant capable :

  • de préparer comme un chef la prise de ris;
  • de réaliser cette manoeuvre dans les règles de l’art
  • et surtout d’anticiper les problèmes et de les résoudre.

Et maintenant, ACTION !

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À très bientôt pour la prochaine vidéo,

Pour voguer encore plus loin :

Quiz en 7 questions

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2 réflexions au sujet de « 🎥 Prendre un ris : Les 5 prérequis pour comprendre comment BIEN faire la manoeuvre »

  1. Petru Andria

    Un immense bravo et un immense merci pour la pédagogie, l’humour et les précieux conseils en ces temps de confinement où l’on ne peut pratiquement plus mettre un pied dehors, et où, hormis le refuge de notre bulle-habitation, tout ce qui nous entoure nous est hostile, combien tout cela ressemble à une grande traversée à la voile…
    VRAIMENT MERCI ET BRAVO. Confinez-vous bien !

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    1. Ted Auteur de l’article

      Merci Petru pour vos encouragements! J’espère que le contenu du blog vous permet de vous évadez… tout en rigolant un peu 😀
      Bon confinement à vous aussi !

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